Pendant toute ma vie, j’ai oscillé entre des mensonges. Les mensonges de la religion, que la société a su mettre en lumière avec colère. Et elle les a joyeusement remplacés par d’autres mensonges.
Je n’ai pas su voir la vérité au milieu de toute cette soupe de n’importe quoi.
On m’a menti. On m’a prise pour un lapin de trois semaines 🐰, toute ma vie – ou presque.
La religion
La religion m’a dit que je devais me comporter en hétéro. Elle m’a dit que j’étais une femme, donc inférieure et soumise aux hommes. Bizarrement, ça m’aide pas à être hétéro ! Elle m’a dit que si j’avais le moindre désir sexuel, je devais en avoir honte et le combattre.
La religion m’a fait croire que toute créativité devait être étouffée dans l’œuf. Tu as le droit faire un dessin pour représenter des personnages bibliques, d’écrire un livre aussi passionnant que la notice d’un presse agrumes 🍊🍋 sur la bienséance et la manière de tenir sa maison en tant que femme, et éventuellement de créer une vidéo sur le même sujet. Tu peux chanter de la louange (pour dire qu’on a un Dieu génial), mais seulement sur un air d’il y a 3 siècles, et surtout sans l’ombre d’un sourire 🙁 : tu vas pas exprimer la joie d’avoir un Dieu génial non plus ! Et t’as pas intérêt à danser, ce serait déplacé.
C’est marrant, ces mensonges m’ont fait croire que toute création artistique chrétienne était naze. Ma sœur a le même problème. Quand je lui dis "Des chrétiens de l’atelier d’Alain Auderset font un jeu de plateau", elle imagine un truc tout pourri. Genre, t’as ton petit pion, et tu fais sagement "Tiens, c’est dimanche, je mets mes beaux vêtements et je vais à l’église", et tu avances ton pion sur le plateau, en direction de l’église.
J’ai cru que l’humilité, c’était de se dévaloriser. Se prendre pour une moins que rien et se croire incapable. Focaliser sur ses faiblesses et les amplifier jusqu’à ce qu’elles s’ancrent dans mon cœur. De toute façon, les humains sont des pécheurs (c’est-à-dire qu’ils font tout de travers). Quelle bande de pourris !
La religion m’a dit que je n’étais pas libre. Que je ne devais pas faire n’importe quoi. Pas d’alcool (ou pas beaucoup), pas de fumette (même si c’est bio !), pas de sexe (à part éventuellement du sexe hétéro dans le cadre du mariage mais sans kiffer trop fort), pas de séries violentes et pleines de sexe, pas de gros mots. La haine et la rage ne doivent pas sortir 🤫. Les émotions ne sont bonnes qu’à garder dans son cœur, sans jamais transparaître.
La religion m’a enfermée sous un poids de honte et d’obligations.
La société
La société m’a expliqué que la religion se trompait. Elle m’a dit que je ne devais combattre aucun désir sexuel. La seule limite est le consentement, parait-il. Elle ne m’a pas mise en garde sur le respect de mon propre corps. Mon propre consentement, quelque part. Elle m’a fait croire que dans un milieu professionnel d’hommes, je devais faire des blagues encore plus dégueu que les autres, histoire de me faire accepter, histoire de prouver que je pouvais faire pire. Elle m’a montré comment lâcher la colère sur les autres sans jamais la traiter, pour qu’elle pourrisse le cœur de mon entourage en plus du mien.
Si j’ai une attirance pour une femme, c’est que je suis bi ou gai (ou pan, c’est encore mieux), il faut accepter mon identité. La société ne m’a surtout pas dit de regarder ce qu’il y avait derrière. Elle n’a pas attiré mon attention sur une éventuelle possibilité qu’il se pourrait peut-être qu’une peur et une haine profonde des hommes se cache derrière cette attirance.
La société m’a dit que la femme n’avait pas besoin de l’homme, et qu’elle pouvait faire tout pareil, à part peut-être faire pipi debout. Elle m’a dit que dans le domaine du travail, je devais faire comme les hommes.
La société m’a fait croire que la créativité devait choquer. Être artiste, c’est secouer la société. Elle m’a fait croire qu’il fallait écrire Game of Thrones ou Sense8. Elle m’a fait croire qu’il fallait mettre de la violence, du sexe débridé et de la cruauté pour réussir. Je ne me suis pas demandé : pour réussir à quoi ? 🤔
Elle m’a dit que quand tu regardes une série avec 15 personnes qui couchent toutes ensemble, il ne faut pas écouter cette petite gêne en toi. Il faut absolument et rapidement ignorer ce sentiment d’avertissement si discret, et si facile à balayer. Il vient probablement d’injonctions culturelles dues à la religion. Elle m’a dit qu’il fallait s’écouter et se respecter, mais elle a bien pris soin de biaiser la signification de ce sage conseil.
La société m’a dit que l’humilité, c’est de croire que tu n’es pas différent des animaux. Tu es issu de la même évolution, la même vie, et t’es juste un animal parmi tant d’autres 🐟🐌🦘. Alors pour qui tu te prends à vouloir tout contrôler ?
La société m’a dit que si t’arrives pas à faire un truc, c’est que c’est pas pour toi. Natalia, t’as fait un burn-out en tant que prof, t’es pas faite pour être prof. T’es trop sensible, t’as pas d’autorité, t’as pas ci, t’as pas ça, et pis tout ça…
La société m’a fait croire que spirituellement, tout le monde avait raison. Toutes les religions et spiritualités disent plus ou moins la même chose de toute façon : t’as qu’à te sortir les doigts des poches et grandir, évoluer, t’élever… La tolérance, c’est accepter que tout le monde a une part de vérité. Tout le monde a raison (du coup, tu fais comment avec ceux qui disent que les autres ont tort ?). Mais si tout le monde a raison, pourquoi on est pas tous en paix ? Pourquoi l’angoisse, la colère et le mal-être font tant de ravages ? Si La solution est juste de faire une tambouille de tout ce qui passe, tout le monde l’a trouvée, et tout le monde devrait être libre et en paix, non ?
La société m’a dit que j’étais libre ! Libre sexuellement, libre dans mes projets, libre de haïr, libre de juger, libre d’endurcir mon cœur de toutes les noirceurs, libre de détruire mon corps, libre de me laisser enchainer par les addictions les plus tenaces.
La société m’a enchainée avec des liens vicieux, qu’elle a appelés "liberté".
Jésus
Et Jésus est arrivé, en grand Seigneur, littéralement. Roi du consentement, il m’a demandé si j’étais ok pour qu’il me guide. J’ai dit oui, parce que je commençais à percevoir son amour pour moi, et je savais que c’était une bonne chose, mais je ne savais pas à quel point. Je n’avais aucune idée de ce à quoi je disais oui, et c’est mieux que tout ce que j’avais imaginé (pourtant je t’assure que j’en ai de l’imagination). J’avais pas réalisé que je signais pour une aventure si extraordinaire.
J’ai dit oui, et ma vie a basculé.
J’ai dit oui, et tout a changé.
J’ai dit oui, et les mensonges ont sauté.
J’ai dit oui, et la vérité s’est engouffrée en moi.
J’ai dit oui, et je suis devenue hétéro sans faire exprès, parce que j’ai été libérée de haine et de peur.
J’ai dit oui, et avec le temps, Jésus m’a montré que Dieu a créé les femmes comme les égales des hommes, mais avec des différences. Je n’ai pas besoin de prétendre faire comme les hommes. Je n’ai rien à prouver. Je n’ai pas non plus besoin de correspondre à un stéréotype de genre débile inventé par la société et la religion (pasque les deux s’y sont mises pour ça). J’ai besoin d’être la femme que Dieu a créée.
Et la femme a besoin de l’homme, comme l’homme a besoin de la femme. Juste parce que les deux ont été créés pour régner ensemble, en se complétant. Pour être empereur et impératrice de l’Univers ! Tu trouves que c’est pas humble ? Fais gaffe, tu t’es fait choper par un mensonge sur ce que c’est l’humilité ! Je te signalerais que gouverner c’est pas écraser (normalement), c’est servir. C’est juste qu’on a fait un nœud au concept à un moment, et il s’est retourné dans notre cerveau.
J’ai dit oui, et j’ai découvert que Jésus était bien plus créatif que moi ! J’ai découvert un Dieu qui fait la fête, qui se réjouit avec nous, qui s’emballe sur des bouquins, des jeux, de la musique de toute sortes, des danses magnifiques (et hyper cheloues), des dessins splendides et des films marquants. J’ai découvert que l’art chrétien, sans religion, était d’une puissance incroyable. J’ai découvert que réussir, ce n’était pas devenir riche et célèbre, mais toucher des cœurs, aider des gens à avancer vers la paix et la liberté.
J’ai dit oui, et j’ai réalisé que l’humilité, c’était de tout remettre en question. Tout ce que je croyais savoir. Juste pour laisser la place à Jésus. Parce qu’il n’impose rien. Si je décide quelle est ma vérité, en m’accrochant à un mensonge, d’où qu’il vienne, je me ferme à la Vérité (ouais, si t’es pas chrétien, saches que Jésus c’est la Vérité).
J’ai dit oui, et j’ai commencé à voir les mensonges des belles spiritualités bien à la mode, et même du développement personnel. Tu dois t’élever. Tu dois être mieux. C’est juste une autre religion qui te met aussi un poids sur les épaules, et qui te cache la vérité. Jésus, lui, descend à ton niveau, tout contre ton cœur, pour te rencontrer. Et si tu acceptes, petit à petit, il te transforme. N’essaye pas de le faire toi-même : tu vas galérer, tu vas te planter, et tu vas croire que t’es pas assez bien. Ne laisse pas une religion ou un courant de pensée te pousser à imaginer que tu n’as qu’à faire mieux. C’est pas possible. Sans Jésus, c’est pas possible.
J’ai dit oui, et Jésus m’a dit que j’étais prof. Il m’a guérie de tout ce qui m’empêchait de rentrer dans ce rôle, et m’a propulsée dans un univers nouveau de kiffage intégral de mon job !
J’ai dit oui, et je suis devenue libre. Pas d’une liberté qu’on te raconte, pas d’une liberté qu’on te construit en t’affirmant que c’est ça.
Libre d’une liberté palpable. La paix et la joie sont devenues réelles. La couleur a envahi le monde.
J’ai dit oui à la vérité, et j’ai commencé à vivre, le 14 janvier 2023, un peu après 20h.
Natalia, co-impératrice de l’Univers avec tous les enfants de Dieu, et sous la direction bienveillante de celui-ci.
Merci à Aurélie et Papillon pour la relecture.
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Illustration faite avec amour au crayon. J'ai tenté avec Sketchbook et Blender mais finalement c'était plus simple au crayon :