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Photo du rédacteurNatalia

Mets-y sur l’hôtel !

Cette histoire d’autel…

Quand tu vas à l’église, t’entends des trucs genre "faut mettre ton mari sur l’autel". Si t’écoutes pas trop, tu peux comprendre qu’il faut que t’aille passer du temps de qualité avec ton mari, à l’hôtel.


C’est pas ça.

Genre pas du tout.


Là on parle d’une autre sorte d’autel : celui où tu fais cramer des sacrifices 🔥 pour Dieu.

Historiquement c’était des trucs qui se mangent, comme un agneau tout mignon 😱, voir un bon bœuf bien gras. Dans notre culture, c’est un tantinet chelou (un gros tantinet quand même).


Alors y’a plusieurs symboliques et je ne me prétends pas experte du domaine. Si tu veux des détails, vois ton pasteur ou ton prêtre (sinon, lis la Bible, ça marche aussi). Je vais parler d’un seul truc, ignorant le reste sans hésitation.


On peut mettre un truc "sur l’autel" au sens "le donner à Dieu". Genre ton bonheur dépend de Dieu, et pas de ce truc (ton mari, ta femme, ton job, ta voiture, tes gamins, ta maison trop cool au bord du lac, ta tartiflette, ta nouvelle paire de chaussettes, ton hamster…).


Donc normalement, si t’es chrétien tu ne devrais avoir aucun domaine de ta vie avec un petit panneau devant indiquant "très cher Dieu de l’univers, merci de ne pas t’approcher de ce détail de ma vie, j’y tiens beaucoup et j’ai bien peur que tu fasses des bêtises avec" 🙄.


Si t’es pas chrétien, t’es tranquille là-dessus (par contre t’as pas la paix et la joie, ni l’envoyage de pâté ultime en marchant dans le chemin tout prévu pour toi - y’a le pour et le contre).



Hôtel à insectes
Illustration hors sujet : c'est un hôtel à insectes

Le mari sur l’autel


J’ai pas de mari, je suis tranquille, je peux le mettre sur l’autel ! 😉

Sauf que ben quand même, je voudrais bien être en couple (c’est pas un appel, calme toi tout de suite !) et avoir des gosses. J’approche tranquillement des 39 ans, ce qui risque fort d’être suivi par les 40 (chuis prof de maths, je m’y connais), et bon, heu… comment te dire… pour faire des gosses, à un moment, ça marche plus (chuis prof de bio aussi, je sais donc comment on fait les bébés). Évidemment, en fait c’est pas vrai du tout pasque Dieu fait bien comme il veut.


Alors voilà, j’ai ça très à cœur. De temps en temps, je regarde les gamins des autres avec des petits yeux de chien battu, genre "moi j’en ai pas, c’est trop nul".

Et puis, le 9 décembre 2023 (le jour de mon baptême), je me balade en forêt pour parler à Jésus 💚 , et je kiffe. Je trouve que c’est tellement précieux ce qu’on a tous les deux, cette relation d’intimité qui s’installe, de pouvoir tout lui confier, de pouvoir sentir son amour et ses encouragements, de pouvoir faire un stock d’amour et de joie à ses côtés. C’est un tel privilège, j’ai pas les mots.


Le kiff intégral, en mieux. 😍


Alors je me dis que si j’étais en couple avec des gosses, j’aurais peut-être moins de temps à passer avec Jésus. Et l’idée me plait moyen.

Et pour la première fois, je dis pas à Dieu "je veux un mari et des gosses", mais plutôt "tu sais ce qu’il y a sur mon cœur, on va pas se le cacher, j’aimerais beaucoup avoir une famille. Mais je ne veux pas que notre relation en souffre. C’est toi qui sais ce qui est mieux. Moi je sais que ce que t’as prévu c’est génial, gamins ou pas. Alors tu fais comme tu veux !"


La suite… (dun dun dun – c’est la musique)


Juste après, j’ai une pensée qui me fait "tu auras une famille". Ah bon ? Je sais pas trop si c’est mon cerveau qui se répond tout seul ou si c’est Jésus, mais je garde ça en tête. Je me pose aussi la question du sens de "famille", pasque ça peut être à prendre au pied de la lettre, ou pas.


Au baptême, quelques heures plus tard, plusieurs personnes prient pour moi et déclarent, entre autres, la vie dans mes entrailles (à cette église, on dit pas "système reproducteur", on dit "entrailles").


4 jours plus tard, je continue ma lecture de la Bible, et je tombe sur le psaume 127 "des fils, voilà le patrimoine que donne l’Éternel", puis le lendemain, forcément, psaume 128 "tous les jours de ta vie, tu verras les enfants de tes enfants". Ces versets me sautent un peu dans l’œil, comme s’ils avaient été mis là juste pour moi, pour ce jour-là.


Bon, ça commence à faire une suite de coïncidences


Mais surtout, surtout, je réalise en début 2024 que je n’ai plus ce poids de vouloir être en couple, vouloir des gosses. Oui, ce serait cool un jour ! Mais je suis libérée du poids de l’attente, et je ne suis pas pressée.


Mettre des machins sur l’autel, ça permet de se libérer !! Oh la découverte ultime ! Faut que j’aille faire breveter tout ça. Je suis certainement la première à comprendre ce truc (c’est pas comme si on me l’avait expliqué à l’église).


Alors fais-toi plaisir, mets des machins sur l’autel.


Natalia, impératrice des hôtels à insectes


PS - Si tu fais cramer ton mari/ta femme sur un grand bûcher 🔥, t’as pas tout à fait compris le principe – on n’est pas dans Game of Thrones, calme-toi tout de suite !!


Merci à Papillon pour la relecture post-postage (héhé, "post-postage") !


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