Avant de rencontrer Jésus, j’étais parfois saisie d’angoisse. Ça m’arrivait le soir avant de me coucher, ou la nuit, dans cet état étrange où je n’ai jamais vraiment su si j’étais éveillée ou endormie. J’appelle ça l’entre-rêves. Je sentais une oppression, une angoisse sans raison ni forme, semblant pourtant porter une volonté malsaine et déterminée à me nuire. Je ne savais pas m’en défaire, j’avais beau invoquer le Dieu de l’univers, j’étais écrasée par la peur.
La guerre de l’entre-rêves
Et puis, comme tu sais probablement, en début 2023 je rencontre Jésus 😍. Je comprends que le Dieu de l’univers tient à moi, veut me protéger de tout son cœur, mais que c’est à moi d’accepter de marcher dans l’extraordinaire sentier qu’Il a prévu pour moi.
C’est comme si tu dis à ton gamin de ne pas jouer avec la tronçonneuse. S’il le fait quand même, il va peut-être se faire mal 🤕.
Un soir, en début mars 2023, les peurs invisibles reviennent avec force. Plus déterminées que jamais, elles arrivent chargées d’images que j’ai vues dans des films d’horreur. Je suis pétrifiée dans ma chambre.
J’essaye d’invoquer le nom de Jésus, mais rien ne change. Je veux que ça cesse. Je veux fuir cette oppression, mais je ne sais pas comment faire.
Le temps passe. Les peurs ne lâchent pas l’affaire.
Et puis j’en ai marre. Je dis à Jésus que s’il y a un truc à confronter, je suis prête 👊 à le faire – avec Lui hein ! Je suis complétement flippée à l’idée, mais au bout d’un moment ça suffit !
Je finis par réussir à m’endormir. Je crois. Ou alors je suis quelque part dans l’entre-rêves.
Je suis soulevée de mon lit, comme par une main géante, qui m’emporte devant un adversaire. Il a une apparence humaine, mais je sais qu’il n’a rien d’humain. Une grande peur me saisit, et en même temps je sais que je vais gagner. Je combats cet adversaire, et je suis emportée vers un autre, puis un troisième. Je remporte les trois batailles.
Depuis ce jour-là, je n’ai plus eu ce genre d’angoisses. Licenciement massif de peurs. Bim ! Alors de temps en temps, y’en a une qui veut revenir, qui vient poser son CV en candidature spontanée. Mais j’embauche pas !
Plus concrètement, les angoisses essayent parfois de revenir, mais n’ont plus vraiment de prise.
Détail étrange sur le rêve que j’ai fait : je suis certaine d’être dans une dimension où il n’y a que des esprits mauvais. Ils ont beau ressembler à des humains, je sais ce qu’ils sont. À un moment, j’en croise un que je ne dois pas combattre, et je le laisse poliment passer. Comme si je devais avoir une espèce de respect pour l’adversaire – pas vraiment du respect, mais disons ne pas le pourrir avec mesquinerie.
À ce moment-là, j’ai l’habitude de m’adresser très familièrement, voire vulgairement à ces esprits, et ce détail du rêve s’est joint à un enseignement où la pasteur parlait de combattre oui, mais avec honneur (c’est-à-dire sans partir dans un vocabulaire coloré, qui n’est pas forcément la manière de faire de Jésus).
Ça m’a interpellée.
La guerre de l’appart
Le mois suivant, je déménage pour un appart dans un bled dénommé Alex, à la campagne. Sauf qu’il y a un truc chafouinant. Une espèce d’oppression bizarre. Elle n’a pas le mordant que les angoisses d’avant avaient sur moi, mais elle est là. Elle revient le soir, s’amplifie discrètement au fil des semaines.
Parfois, des images étranges s’incrustent dans mon imaginaire. Des mains et des visages qui cherchent à sortir des murs. C’est quand même un peu flippant cette histoire 😨.
Je prie. Je demande à Jésus de chasser tout éventuel colocataire qui n’aurait rien à faire là. Mais ça continue. C’est pas hyper fort, pas franchement gênant, alors je laisse ça traîner.
Et puis, l’été, je suis une formation à l’église ("lève-toi"). Et après ça, je suis chargée à bloc. Maintenant ça suffit 😤 ! C’est hors de question que j’accepte que les peurs invisibles reviennent dans ma vie.
J’en parle plusieurs fois à Jésus, je Lui dis que l’appart est à Lui, mais pas de changement. Et puis un jour, j’arrête de Lui demander. Je déclare un truc genre "Au nom de Jésus, tout esprit mauvais quitte cet appart".
Et là, une autre image s’incruste dans ma tête : des trucs grouillants, avec plein de pattes, dans les murs et le plafond, qui se mettent en mouvement et partent. D’habitude j’aime bien les petites bêtes avec plein de pattes, j’en ai même élevé pas mal 🐞🦋🐝, mais là c’était dans la catégorie flippant.
Et depuis, nickel. Plus de peurs dans l’appart. Hop, second licenciement massif.
La guerre de la forêt
Été 2023, Jésus m’invite à des balades nocturnes dans la forêt. Sauf que ça fait tout noir, et même avec une frontale, je suis pas rassurée 😨. C’est pas juste "j’ai peur de croiser une bête sauvage", c’est "j’ai l’impression qu’une présence malsaine me suit, me menace et est prête à se jeter sur moi". Je suis incapable de faire plus de quelques mètres.
Ça m’énerve ! La lune est magnifique, sa lumière joue avec la splendeur des nuages, les montagnes s’élèvent en masses noires imposantes sur le ciel légèrement tinté de bleu. C’est trop beau pour rater ça. 🌙
Je prie. Je refuse ces peurs. C’est pas à moi tout ça, j’en veux pas !
Je retourne, j’insiste. Je tente d’y aller quelques fois, et les peurs partent petit à petit, assez rapidement.
Et c’est top pasque j’aime bien parler à Jésus en allant marcher dans la nature, et en hiver quand je bosse j’ai pas vraiment de temps pour faire ça de jour.
Et c’est comme ça que, fin janvier 2024, j’ai croisé deux sangliers 🦏🦏 (j’ai pas de sangliers) en forêt, à 22h. J’ai flippé, mais flippé en mode normal : surprise, cœur qui s’emballe, et le lendemain je retournais dans la forêt de nuit (avec une lampe qui éclaire un peu mieux quand même pasque là je les ais vus à la dernière minute) !
Natalia, impératrice des petites bêtes toutes mignonnes qui ont plein de pattes
Musique qui me parle (en anglais)
Merci à Papillon et Aurélie, les relectrices de choc !
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Sangliers à splendeur variable : dessinés avec talent et amour, sous SketchBook