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Les autorités

Photo du rédacteur: NataliaNatalia

Dernière mise à jour : 8 janv.

Le vrai problème de la délivrance

Début septembre 2024. Dieu gère pour tout, mais je suis un chouïa stressée par la rentrée (un gros chouïa) :

  • Je commence un taf de maîtresse d’école à 25 % (après avoir cru toute ma vie que les enfants c’était pas pour moi – petite guérison de cœur sur le sujet) – une première année de maîtresse ou de prof c’est souvent un peu prenant, y’a plein de choses à préparer

  • J’augmente un peu mon temps de travail dans mon autre job pour faire de la bio (c’est trop cool la bio, tu peux t’amuser avec des plantes et des crânes de bestioles trouvés sur le bord de la route et dire que tu bosses) – donc je serais en première année pour la bio aussi

  • Je m’engage dans plusieurs trucs à l’église (pasque je kiiiifffffe) – là aussi, c’est la première année 

Et pis comme je flippe plus de conduire et j’aime les gens, j’ai une vie sociale maintenant en plus. Avant c’était plus simple, j’étais tout de suite bloquée par « ils vont me souler / je sais pas où me garer / je sais pas comment y aller / je veux pas conduire de nuit / c’est trop tard / y’a trop de route / y’a trop de monde / chuis fatiguée / j’ai pas envie / j’en ai marre »…


C’est bien la délivrance et la guérison, mais on se rend pas compte des problèmes d’emploi du temps que ça génère 😅.


J’ai jamais fait autant de trucs dans ma vie. Même quand j’étais en burnout.

Alors bon, je sais bien que Dieu pourvoit (en temps), mais je me fais un peu grignoter par le stress quand même.


Crâne de sanglier et corne de vache
C'est mon matériel pédagogique !

La chef s’y met


Aux réunions de rentrée, la chef nous explique qu’on doit se mettre à faire de la pluridisciplinarité. Ça correspond mieux à la pédagogie de l’alternance, aux valeurs de l’établissement ou chaipaquoi.


Nope. Même pas en rêve je me rajoute un truc. Laisse-moi tranquille.


Un autre collègue suggère que les profs de matière générale (c’est moi) devraient donner un coup de main pour les plans d’étude. Tu sais pas ce que c’est ? Moi non plus. Y’a un rapport avec les périodes de stage de nos jeunes. J’écarquille les yeux. Je sais pas trop ce que les jeunes font en stage, et c’est pas le moment pour moi de me plonger là-dedans.

Hop, un petit coup de victimisation : Tu te rends pas compte. Moi c’est pas pareil. C’est pas possible. Je sais pas faire.


Je vois bien venir les pensées pas du tout en accord avec les principes de Dieu, alors j’essaye de les envoyer péter, mais elles s’accrochent quand même un peu.


Je me retrouve donc impliquée dans de la pluri et des plans d’étude. Mes sourcils sont tous froncés. 😡


Si je continue à faire des réunions, je vais être toute ridée.


Le Chef des chefs s’y met


Quelques semaines plus tard, en septembre, le Dieu de l’univers me fait une bonne blague : il me dit de m’inscrire à des formations à l’église quand je croyais que mon emploi du temps était déjà prêt à péter.

Ok. Quelle bonne idée 😅 ! Si c’est Dieu qui dit c’est que ça passe… dit-elle avec une confiance absolue et intégrale (là par exemple je te mens). Le stress augmente d’un autre chouïa (on est donc à deux chouïa si t’as bien compté). Je sais que Dieu gère, mais bon quand même… Tu crois qu’il a bien vu tout ce que j’avais à faire avec la rentrée ? Faudrait peut-être que quelqu’un lui explique ce que c’est la rentrée scolaire, non ?

J’ai beau me dire que Dieu sait ce que c’est la rentrée, qu’il connaît mon emploi du temps, j’ai l’impression qu’il réalise pas le truc. J’ai beaucoup de mal à ne pas lui dire « Seigneur, là je t’explique, c’est la rentrée, j’ai moultes trucs à faire. Les trucs que tu rajoutes, c’est certainement génial, mais c’est pas le moment ». Je me retiens pasque l’histoire a montré qu’entre lui et moi c’est généralement lui qui a raison.


Ma brillante solution


Donc Dieu gère, mais je vais quand même prendre les choses en main pour pas qu’il fasse de bêtises. Je commence à me mettre d’accord avec un collègue pour ne pas faire correctement ce qu’on nous demande. Ça prend trop de temps. On se trouve un raccourci pourri et on est très fiers !


Et après ça une petite conviction nait dans mon petit cœur. Je te le transcris sous forme de dialogue :

- Tu fais quoi là ?

Je fais mine de ne pas entendre. Ça revient.

- Tu fais quoi là ?

- Ben… C’est pasque ça prend trop de temps de faire comme elle a dit la chef, alors…


Mon argumentation s’effondre toute seule, ça tenait pas debout. Je retourne voir le collègue quelques jours après pour lui dire que je préférerais qu’on fasse correctement les choses.

J’espère qu’il va pas râler. J’espère qu’il va être ok. Je sais pas ce que je fais s’il est pas d’accord. Je remets la conversation à Dieu :

- Bon, ok, je vais lui parler mais je pourrais pas le convaincre en lui disant « dans la Bible c’est marqué… ».


Bah tu sais quoi, le collègue a eu la même idée que moi. Il a l’air même soulagé que je lui propose de revenir sur notre idée débile. On est tous les deux complètement d’accord !!


Finalement


Bah voilà, j’ai pu faire les plans d’étude et la pluridisciplinarité. J’ai pu découvrir comment bossent les collègues, avoir un nouveau regard sur les élèves, mieux comprendre leur scolarité chez nous, et je suis trop contente d’avoir fait ces trucs 😁. Et au niveau emploi du temps, c’est passé. Large.


J’ai aussi réalisé ce qu’on pouvait améliorer pour l’an prochain, et j’ai hâte de m’y attaquer. Je me sens plus impliqué dans ce qu’on fait, plus motivée par nos valeurs et je trouve ça assez génial.


Je parlais de tous les nouveaux trucs dans mon article sur le burnout, et je disais « Tout mon emploi du temps se déroule comme un tapis rouge sous mes pieds ». Bah c’est toujours ça. Je flippe quand même par moment, mais en fait y’a pas besoin ! Y’a encore des pensées qui viennent me dire :

  • Attend le second semestre, tu vas voir comme tu vas prendre cher.

  • Et ma claque dans ta face, tu la veux tout de suite ou au second semestre ?

 

Mince alors :

  • La chef avait raison en parlant de pédagogie de l’alternance et des valeurs de l’établissement

  • Le Chef des chefs avait encore raison sur la soumission à l’autorité (si « soumission » est un mot qui pique trop pour toi tu remplaces par « respect » - et tu vois si comme moi t’aurais pas un truc à guérir dans ton petit cœur là-dessus 😉) et faire son job correctement

  • Le stress a encore voulu me prendre pour une betterave (yep, je kiffe cette expression).


Natalia, impératrice du jus de betteraves


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