Natalia et l’école
En 2017, je deviens prof pour une asso et en cours particuliers. Je bosse vraiment beaucoup pour me former : j’enseigne des trucs que j’ai oubliés depuis fort fort longtemps.
En 2020, j’attaque un job de prof de maths en classe, comme les vrais profs ! Du coup je bosse encore plus, au point que ça fait carrément trop. Et puis, c’est pas facile avec ces classes dont les élèves ne sont pas passionnés par les maths (on les comprend). Un troupeau de mensonges sur mon identité se sont glissés en moi et ressortent avec force.
Je crois que je suis pas assez bien, pas assez intéressante, pas assez organisée,… pas assez. Ça se passe de plus en plus mal avec les élèves, et la quantité de taf ne diminue pas. Plus je suis stressée, moins je suis efficace, plus j’ai besoin de temps pour faire les trucs, plus je suis stressée, plus je galère en face à face.
En janvier 2021, je passe un week-end où je ne peux rien faire : je suis incapable de bosser, incapable de me pencher sur un projet perso, incapable d’aller faire un tour, incapable de dormir, incapable de passer le temps avec une série. Incapable. Je me dis que ça craint trop, et j’arrête brusquement le job, ajoutant une couche de culpabilité à mon stress.
Je suis soulagée d’avoir arrêté, mais mon énergie et mon moral ne semblent pas vouloir revenir. Je m’en veux : c’est débile de se mettre dans un état pareil pour un job. Hop, une couche de plus !
Plus jamais, je donnerais des cours en classe. C’est un job impossible : soit tu massacres les élèves et tu traumatises à vie ceux qui sont stressés, soit eux te massacrent. En plus, les établissements scolaires te chargent de travail comme si t’avais un temps infini, juste pour voir si tu survis aux premières années. Le job le plus débile du monde. Plus jamais !
Fin.
Non je déconne, on va pas s’arrêter là !
Sauf que, août 2022, ça commence tout juste à aller mieux et ma situation change : je ne suis plus en couple. Il faut que je trouve un job fiable, pour faire sérieux sur le dossier locataire. Je prends le premier job de prof que je trouve. J’attaque en début d’année (les profs croient que l’année commencent en septembre) avec aucune envie d’y aller.
Job pour débilous… j’y reste pas plus d’un an, c’est juste pour trouver un appart !
Et en janvier 2023, bim, je rencontre Jésus, Il licencie tout plein de peurs et de mensonges qui s’étaient installés tranquillou dans mon cerveau. Et le mois suivant, j’ai soudainement envie de rester dans ce job pour débilous !
Heu… Jésus ? C’est Toi qui mets des trucs aussi absurdes dans mon petit cœur ? Enfin, ça n’a aucun sens ! Je veux vivre juste de cours particuliers et pouvoir choisir mes élèves. J’ai bien réfléchi !
Donc je vais voir ma chef et je lui dis que bah finalement je reste pour l’année suivante. Elle est surprise, mais probablement pas autant que moi. En fait je kiffe ce job !! J’aime préparer mes cours, j’aime être en classe, j’aime. Et je kiffe le cadre.
Alors, c’est sensiblement le même public que dans mon job d’avant : des élèves qui ne sont pas tous follement intéressés par les matières générales et qui ont parfois un respect pour l’autorité proche de mon amour pour les brocolis vapeur 🤮.
C’est un vrai challenge, j’ai plein de choses à apprendre pour gérer les classes, cadrer les élèves sans les éclater, et parfois je galère !! Mais ce coup-ci, j’ai Jésus avec moi. Il me coache, Il me montre comment faire, Il me fait grandir.
Je peux pas encore te dire que tout se passe parfaitement, que j’assure, que j’y vais les yeux fermés. Mais en tout cas, je vois que je progresse et je sais que ce n’est que le début.
C’est ma revanche sur l’école qui se joue, et elle est offerte par Jésus ! ❤️
Papillon et l’école
Laisse-moi te raconter l’histoire d’une chouette femme que nous nommerons Papillon. Tu l’as reconnue ? Elle relit les articles en ce moment, et elle a fait la vidéo de la souris avec moi.
Au lycée, Papillon ne trouve pas d’intérêt particulier à l’école 😒. C’est quoi ce délire de devoir rester assise sur une chaise toute la journée pour écouter parler un mec qui n’a rien à dire ? Y’a tellement mieux à faire dans la vie ! Qu’ils aillent tous se faire cuire les doigts de pieds ! Papillonnant en dehors de la salle de classe, Papillon fume des joins en profitant du soleil 🌞. C’est ça la vie !
Gros clash avec le système scolaire, elle arrête l’école à 17 ans, en sachant bien qu’elle ne perd rien. C’est tous des débilous de toute façon.
Et puis, Papillon grandit, et bien des années plus tard (bon, pas tant que ça, elle est pas croulante non plus), le Dieu de l’univers lui fait une petite blague : Il lui dit, innocemment, de se réinscrire à l’école pour une formation 👩🎓. Il ne lui dit pas tout de suite que c’est pour 5 ans, sinon Papillon aurait flippé la race de sa grand-mère et serait partie en battant de ses jolies ailes.
Papillon s’inscrit donc à l’école. Genre, rends-toi compte : à l’école !
Et c’est pas juste une petite formation rigolote, non non, t’as des profs dans chaque matière, et des examens sur lesquels il faut assurer.
Et là, Papillon s’emballe sur l’école 🤩. Au premier rang, motivée comme jamais pour prendre des notes, répondant aux questions des professeurs avec sérieux et précision dans le vocabulaire, elle fait la fayotte internationale, en pire. Elle me dit même, accroche-toi, qu’elle préfère les profs stricts, qui cadrent bien les élèves.
Janvier 2024, premiers partiels. Papillon me fait "je pense que j’aurais entre 17 et 20 sur toutes les matières". What ??? Mais attends, je croyais que tu galérais en cours, que c’était ta hantise !!
Où qu’elle est ta hantise Papillon ?? 🤨
Papillon finit par recevoir ses notes 🏆. Genre, ça m’est arrivé d’avoir des bonnes notes, ça m’est arrivé d’assurer carrément, ça m’est arrivé de briller aux examens, mais là je fais pas le poids (pourtant un Papillon ça fait même pas 1 gramme).
Et maintenant, Papillon kiffe l’école, à fond. Quand Dieu commence à lui dire que, bon, en fait, écoute, y’en a pour quelques années finalement, c’est complétement ok !!
Le Dieu de l’univers est aussi le Dieu des revanches flamboyantes, avec feu d’artifice à la fin et applaudissements 🎉.
Natalia, impératrice de des élevages de papillon (ça n’a rien à voir avec la choucroute)
Merci à Nathalie, Papillon et Aurélie, la troupe de relectrices de choc !
Merci à mon papa d'avoir fait des fouilles archéologiques dans les veilles photos d'élevages de papillons.
PS - Papillon ne tient pas a être associée au dénigrement des brocolis vapeur.
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