Engagez-vous !
Début 2024, je me dis que bon quand même, ce serait bien de faire des trucs dans cette église qui m’apporte autant. C’est toute une organisation cette histoire : en plus des gens qui prêchent (font des speach), et louent (chantent), t’as des gens qui gèrent la vaisselle après les repas partagés, qui font le ménage, sortent les poubelles, gèrent la bibliothèque (ouais, on a une bibliothèque figure-toi), préparent des soirées, formations, séminaires, trucs comme ça, s’occupent des enfants pendant les célébrations, se battent avec le projecteur qui refuse de se connecter à l’ordi, commandent un nouveau super tapis pour la salle des enfants, filment les célébrations, envoient des newsletters, et tout plein tout plein de trucs.
Alors là, c’est pas magique, faut des gens pour faire tout ça.
Je me dis donc : allons-y ! Je propose mon aide à l’équipe intendance et me fais embarquer dans le nettoyage des sols. Aspirateur, serpillière, ça m’a pas l’air trop compliqué. Heureusement, on est plusieurs, pasque l’église fait environ 4 millions de mètres carrés (minimum). Alors ça prend un peu de temps tout ça, mais c’est cool de pouvoir participer au fonctionnement de cette église qui est aussi ma maison (nan, je dors pas à l’église 🙄).
Et la vaisselle ?
Parfois, lors du repas partagé, il manque des mains en vaisselle. Ça m’est arrivé quelques fois de prêter les miennes, c’est toujours des moments sympas mais ça finit un peu tard et ça diminue complètement ton temps de discussion au repas.
Et depuis que je passe l’aspi, à chaque fois que quelqu’un demande des mains pour la vaisselle, une pensée répond : "moi je fais déjà les sols". Genre c’est bon, j’ai donné, laisse-moi tranquille. Et pis de toute façon c’est pô juste, y’en a qui font jamais rien, et pis l’autre là-bas je l’ai jamais vu à la vaisselle, et pis tout et pis tout. Et je me repose sur ce raisonnement pendant quelques temps.
Un soir, je suis en grande discussion avec ma super copine que j’aime fort, et on vient implorer notre aide pour la vaisselle. On décline poliment. Elle a ses gosses (ça pour le coup c’est une vraie bonne raison pour ne pas rester tard), j’ai mon excuse ultime à toute épreuve. Bim !
Prière dangereuse
Sauf que, ça m’est déjà arrivée de me sentir complètement abandonnée sur une tâche qui semble ne jamais finir. Tu te sens seul, délaissé, utilisé. Pas hyper cool comme sensation.
La scène revient à moi avec un petit sentiment persistant d’avoir sérieusement déconné. Ça pique un peu.
En même temps, j’ai bêtement demandé au Dieu de l’univers de me dire quand je fais n’imp’, et de ne pas hésiter à insister si je fais la sourde oreille 🦻. Alors il me dit, du coup. Pasqu’il sait que je serais tellement tellement plus heureuse en le laissant faire grandir mon cœur.
Il doit y avoir un verset quelque part qui dit que c’est méga plus kiffant de donner que de recevoir (Natalia translation). Sauf que parfois je m’accroche à des raisonnements puissamment nazes 🐟 (le nase est un poisson) au lieu de me précipiter dans la joie de donner. Heureusement que mon Papa Céleste me le fait remarquer !
Bon, il me fait remarquer une multitude d’autres trucs, alors y’a du taf. Mais il sait que j’avance à mon rythme et on y va tranquillou.
Je t’encourage donc à faire des prières super dangereuses comme ça du coup. Par contre, saches que ce n’est pas sans risque : après tu risques de râler de moins en moins, et d’être de bonne humeur et plein de joie 😉.
Natalia, future impératrice de la vaisselle inopinée
Merci à Amapola (nom de code) pour la super photo d'aspirateur !
Merci à Papillon (tout le monde a des noms de code ici) pour la relecture (pré-postage ce coup ci).
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