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Photo du rédacteurNatalia

Explosion de cerveau

Tu connais l’histoire de paf le cerveau 🧠 ? Laisse-moi te la raconter.


T’es pas assez

Première étape : l’ennemi vient me dire que je ne suis pas assez. Ça couvait depuis environ tout le temps (par des paroles et des évènements au goût d’échec), mais ça prend de l’ampleur quand je me reconvertis en prof indépendante (en association et en cours particuliers).


Les pensées se regroupent, se préparent, et lancent l’assaut :

- Nan mais tu fais prof de bio et t’as pas fait d’études de bio ! La blague !! Moins qualifié pour le poste, y’a juste mon chat et le lézard qu’il vient de gober.

- Et t’as une formation sur la pédagogie ? Non ? Bah c’est parfait, tu peux faire pilote de ligne aussi : t’as pas le diplôme non plus !

- Tu veux faire prof de bio ? En cours particuliers ? Mais personne veut des profs de bio ! Si tu veux pouvoir vivre de ton job, il faut aussi que tu fasses les maths, c’est un minimum. Et la physique, quand même, ça va avec. Après ça dépend si tu veux en vivre ou juste te planter lamentablement, puis voir tout ton entourage te dire « je t’avais dit qu’on ne vit pas de cours particuliers ».


Du coup, faut compenser. Alors je bosse. Je me forme. Je prends plein de bouquins scolaires et je fais tous les exercices. T’as déjà fait tous les exos d’un bouquin scolaire ? C’est long. En bio, en maths, en physique. Y’a un paquet de trucs dans le programme du bac S (ouais, c’était le bac S à l’époque) ? Et je décide de faire ça là tout de suite (éventuellement faire juste la bio et les maths la première année par exemple, ça aurait pas été complètement déconnant). Je lis aussi des bouquins universitaires, et des trucs sur la pédagogie, comme si ma formation en sciences de lycée ne suffisait pas dans mon emploi du temps.

Trop de livres scolaires
Écrabouillée par des livres scolaires

Je découvre ou redécouvre plein de trucs, et c’est top. C’est donc à la fois un boulot de fou, et à la fois très très chouette. Mon emballement et mon stress se cumulent pour me faire bosser plus que je ne l’ai jamais fait dans ma vie.


Trop


Et puis, après quelques années, puisque j’ai relativement fini de me former, j’ai l’idée brillante de prendre un job de prof dans un lycée. Pasque ça m’intéresse, mais aussi pasque j’ai pas trop la pêche dans mon cerveau, et le boulot m’occupe bien. C’est une super fuite.

Je pars du principe que j’aurais pas assez de temps dans l’année pour préparer mes cours, alors je bosse à fond pendant l’été. À ce moment-là je suis croyante mais j’ai pas encore rencontré Jésus. Je sais que Dieu pourvoit, théoriquement… enfin faut pas pousser, je vais pas le laisser gérer quand même ! Imagine, ça marche pas ! J’aurais l’air de quoi moi ?

J’ai une copine qui m’a dit plus tard : t’étais en burn-out avant la rentrée. Peut-être…


Et je démarre mon année scolaire à fond. Sauf que, je me retrouve devant une classe en partant du principe que :

  • Je suis pas assez (donc j'ai intérêt à bosser pour compenser)

  • C’est pô juste d’être en situation d’autorité

  • C’est nul de souler les pauvres ti nenfants qui zaiment pas les maths (justement avec des maths)

  • C’est pas possible d’exercer son autorité sans traumatiser les gosses

Tout ça vient évidemment de blessures du passé, mais à cette époque je prends ça pour de l’humilité et du respect de mes élèves. Oups.

Du coup, avec certaines classes on s’aime fort, et avec d’autres ça part en cacahuètes (j’ai dû faire une réaction allergique à ces cacahuètes).


Bref, je finis par arrêter en urgence ce job qui détruit ma santé mentale et physique, ça suffit pas du tout pour aller mieux, et je galère pour remonter la pente.


Séquelles de mensonges tenaces


Finalement, je triche complètement en prenant le Grand Remonte Pente Universel (son prénom c’est Jésus).

Et me voilà guérie ! Physiquement, mentalement, tout comyfo ! J’ai la pêche, la joie, l’amour, comme jamais je ne l’ai jamais vécu (c’est pas pour balancer mais le fait d’avoir rencontré Jésus y est un peu pour quelque chose quand même). Et c’est même mieux que ça : je sais que la génialitude intégrale du moment n’est qu’un début ! Je vis une vraie lune de miel avec Jésus.


Et puis, environ un an après l’avoir rencontré, je bosse toujours à 50 %, pas plus : je me préserve. Hors de question que je refasse la même bêtise. Bosser à 100 %, c’est pour les débiles. On me la fait pas deux fois, à moi !

Je stresse en voyant des gens faire des millions de trucs dans tous les sens (typiquement mes pasteurs 😱). Je diffuse ma peur en la prenant pour de la sagesse : « fais attention quand même, fais pas trop de trucs, pense à te reposer, garde du temps pour toi ».


Un jour, en décembre 2023, Jésus me dit que notre lune de miel est finie. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais je comprends qu’il y a un changement de saison. À la suite de ça, je me mets à lire des versets dans les proverbes qui parlent de bosser et d’arrêter de glander. Ces versets me sautent dans l’œil… (quelle idée aussi de lire les proverbes) Au départ, je me sens un peu agressée, puis je percute :

Le message est clair : « arrête de flipper de faire un burn-out, je suis avec toi maintenant et tu peux faire des millions de trucs ».


Méyeu… tu crois que ça veut dire que je peux m’investir un peu dans l’église ?

Le Grand Remonte Pente Universel doit se dire « Pourquoi un peu ? T’es prof à 50 % !! Le reste du temps tu fais quoi ? Et à quoi ça sert que je te ramène en haut si tu te crois toujours en bas ? ».


Alors attention, grande décision, grand risque dans mon emploi du temps, je me lance dans des petits trucs à l’église. Un coup de main par-ci, un par là… Mais pas trop !! Faut pas trop en faire dans la vie, sinon après ton cerveau explose. Je sais, j’ai essayé !


Bye bye la peur du burn-out !


Les évènements s’enchainent et Jésus me montre qu’il est toujours là pour moi. Il pourvoit en temps de repos s’il faut. Je prends de l’assurance.

À la rentrée de septembre 2024, me voilà complètement inconsciente sur mon timing ! J’ai pris plus de boulot (je deviens maîtresse à 25 % en plus de mon job de prof à 50 – pis les premières années de maîtresse ou prof ça a tendance à dépasser de ton emploi du temps), des nouvelles missions (je deviens prof de biologie-écologie !! trop cool !!), je passe plus de temps avec Dieu, je me suis engagée dans plus de trucs à l’église, et j’ai plus de projets qu’avant.


Petit exemple : je vais en Suisse pendant 2 week-ends de suite (le 14 et 15 pour Arcana, festival du fantastique et le 21 pour Gospel Wave – c’est presque pareil). En pleine période de rentrée scolaire (avec un nouveau job en plus), on pourrait croire que c’est débile, que j’en fais trop. Bah là je viens d’avoir mon lundi 16 qui s’est libéré pour me poser un peu. Tadaaa ! Et c’est juste un exemple parmi tant d’autres. Tout mon emploi du temps se déroule comme un tapis rouge sous mes pieds. C’est magnifique.


Je n’ai pas besoin de craindre le burn-out à chaque instant. Papa-Dieu gère.



Et tu sais quoi ? Mon petit cœur sautille de joie. Mes deux jobs, mes projets, les évènements des week-ends, les trucs d’église, et bien sûr les temps avec Dieu, c’est juste des cadeaux du ciel. C’est un privilège de pouvoir profiter de tout ça 🥰.


Natalia, impératrice du sautillement


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