Les sous
On sait tous que Dieu pourvoit (enfin les chrétiens quoi – pasque si tu crois pas en Dieu c’est compliqué comme concept du coup). C’est marqué dans la Bible. On se le dit en cas de stress, on se le redit en cas de galère, et on se le répète en cas d’imprévu.
Y’a même des chrétiens qui ont conclu que si t’es pas pété de thunes (et en parfaite santé), tu marches pas bien comyfo avec Jésus. Genre, tous les chrétiens doivent avoir un jet privé ✈️. Perso j’en ai pas acheté, c’est pas pratique à garer. Et puis je préfère une fusée, ça va plus loin.
Mais bon, en vrai, Dieu pourvoit quand même vachement 💰💰💰. Sauf que c’est beaucoup plus large que les aspects matériels !
Sujet d’exercice
Comme tu le sais peut-être, je suis prof d’informatique. Du coup, je prépare des exercices à faire sur ordi, qui sont censés être pertinents pour la vie professionnelle de nos jeunes.
Sauf que quand tu débarques dans l’établissement, que tu connais rien à l’aspect métier de la formation, et qu’il faut que tu pondes des exos, c’est tendu de la chaussette (je suis en plein renouvellement de mes expressions).
Et depuis 2 ans, à chaque fois que je suis en galère de "plus de sujet", "plus d’idée", "c’est la fin", une idée tombe du ciel (pas littéralement, mais pas loin). Plusieurs fois, des collègues sont venus me trouver genre "hey, tu pourrais traiter ça en info si t’as le temps ?" - Bah voui j’ai le temps : je sais pas quoi faire pour le prochain cours !
Une fois, j’ai même trouvé un bois de chevreuil en forêt qui m’a inspiré une idée d’exercice. Si si, je t’assure !
Dieu pourvoit en idées d’exercices (et ça marche aussi pour les interros et les exams). Devoir si t’es pas prof : remplace cette dernière phrase par un truc qui est pertinent pour ta vie. Yep, je te donne des devoirs maintenant.
Panique intégrale
Y’a deux moments de panique intégrale potentielle quand t’es prof : septembre et juin (juin au sens large, ça commence déjà en mai). En fin d’année scolaire, il faut organiser les examens, faire des sujets, trouver des collègues pour être lecteur-scripteur, retrouver le plan d’éval perdu, envoyer les convocations de CCF, corriger 50 copies avant le conseil de classe qui est dans 5 minutes, mettre des appréciations pertinentes et éclairées sur chaque jeune (dont certains que t’as vus genre 2 fois), et quand tu crois que tu croules sous le boulot, tu apprends que tu es convoqué pour une surveillance de bac pendant quelques jours 😱.
Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon ! Laissez-moi tranquilllleeeeuuu !
La charge de travail et la charge mentale ne t’attendent pas. Les tâches s’accumulent et se bousculent.
Début juin 2024, je vois la quantité de trucs qui me tombent dessus. Le stress commence à grignoter mon cerveau. Tu vas jamais pouvoir faire tout ça. Tu devrais oublier de remplir les livrets scolaires des terminales : ça sert à rien et personne ne s’en rendra compte ! Si encore tu t’étais pas engagée dans d’autres trucs, tu pourrais juste faire des heures sup’, mais là tu vas les faire quand tes heures ? Et pis t’avais dit que tu te mettais à lire plus la Bible. Bah alors là, personne n’y croit !!
Grmbl.
Ça m’énerve. Mais attend – on aurait pas, par hasard, un Dieu génial qui nous aime fort et gère nos galères quelles que soient leur taille, leur forme et leur couleur ?
J’en parle beaucoup à Dieu, je sais pas trop comment démêler cette montagne ultime d’infaisables infinis.
Oh ! Une montagne impossible à déplacer ! Un job parfait pour notre Dieu de l’univers.
En deux coups de cuillère à pot 🥄, Jésus me rectifie la situation. Bim.
Des heures – que dis-je : des demi-journées – se libèrent inopinément dans plusieurs contextes, les livrets scolaires des terminales me tombent dans les bras à un moment parfait pour les remplir, une pensée me rappelle un fichier qui traine sur mon ordi depuis un an et peut me faire un sujet d’examen parfait pour les BTS (ce qui m’évite de passer 3 heures à trouver des données pertinentes à étudier)…
Le stress, va voir ailleurs si tu y es !
Dieu pourvoit en temps.
Si ça te parle pas du tout, tu peux remplacer "temps" par "relations", "activités", "trucs trop cools à faire", … - pasque bon je vais pas tout te raconter mais ça marche aussi pour ça !
Vendredi glandouille
Dans cette période, des trucs s’échappent de mon emploi-du-temps chargé et je me retrouve à glandouiller allègrement un vendredi. C’était pas prévu, alors je suis d’abord un peu déstabilisée. Bon, je fais quoi du coup ? C’est un de ces rares jours de beau temps (oui, on est en fin de "printemps" 2024, l’été fait la grève et refuse de pointer son nez).
Alors je sors le short et je vais gratter la terre dans mon jardin. Je regarde les mignons petits rats courir dans le compost (qui une semaine plus tard seront les sales bêtes qui m’ont mangé mes patates douces), je taille les pieds de tomate 🌿, je greline un bout de jardin pour y planter les haricots rames, je goutte les pois mange-tout, je jette les limaces chez le voisin, je désherbe les fraises mangées par les rats, je prends soin de ma rhubarbe qui semble au bout de sa vie (tu verrais la tête de la rhubarbe : c’est de l’acharnement thérapeutique)…
Je passe un temps de repos et de ressourcement, le tout dans une proximité toute particulière avec Jésus. Je sens qu’il me montre que j’ai besoin de ça. Mais ouais ! Carrément !!
Principe hyper cosmique : le Dieu de l’univers a toujours raison (même quand ça m’arrange pas).
Appliquons ensemble ce principe à mon cas : bah dans ce cas il a raison du coup (et ça m’arrange, ouf) !
Et le soir, je me pose dans mon bouquin du moment "l’église messianique se lève" (ça fait partie de mes devoirs d’une formation que je suis à l’église – et je conseille ultra vivement cette lecture). Et là, l’auteur explique le shabbat. BIM.
Ah mais c’est ça que j’ai fait aujourd’hui du coup ? Ok, cool !
Les mots du livre s’ancrent profondément dans mon cœur, parce que Jésus vient de m’enseigner le concept, juste avant de me faire lire la théorie.
Dans le bouquin, l’auteur dit que si tu prends pas le temps de te faire un shabbat, c’est comme si t’as peur de donner ta dîme : tu crois que t’es trop pauvre (en temps ou en thunes). Et je me permets d’ajouter : donc que Dieu gère rien, et que c’est un amateur. Comme si on avait un Dieu en formation : un stagiaire ou un service civique.
Enfin avec ça faut quand même que je fasse gaffe à la glissade de légalisme, c’est vite fait de tomber en mode pharisien (la plupart sont relous dans la Bible) et de faire une liste de trucs à pas faire sous peine de considérer que t’as raté ta vie.
Alors voila, j’apprends le shabbat (étymologiquement, ça veut probablement dire "vendredi glandouille" - mais pour la suite ce sera plutôt le samedi ou le dimanche pasque bon le vendredi je vais bosser).
Et je suis riche héritière de mon Papa Céleste : en temps, en argent, en idées d’exercices, en relations avec des gens géniaux que j’aime fort, en activités extraordinaires, en créativité, en découvertes, en opportunités de jobs complètement parfaits pour moi, en plein de choses.
Natalia, impératrice du vendredi-shabbat-glandouille
PS – je te laisse, je vais voir si je peux aller m’acheter une fusée
Au fait, j’ai vu cet enseignement cette semaine qui m’a bien bien emballée
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