Dans le jeu vidéo Pokémon, tu te balades dans les hautes herbes, et tout d’un coup, t’as un pokémon sauvage qui t’attaque. Bah dans le monde réel, je me suis faite attaquer par une sieste sauvage 🤨. Pourtant j’étais pas dans les hautes herbes, je comprends pas…
Pure Worship
Tout commence innocemment pendant un puissant séminaire à l’église, en juillet 2024 : Pure Worship. C’est juste quand je finis le taf (de prof), donc bon, j’aurais bien aimé une petite semaine de pause après la fin d’année scolaire un peu dense, mais c’est pas grave.
Et là, hallucinant (je t’assure on n’a pas fumé !) : une présence de Dieu comme j’ai jamais ressenti – en même temps ça fait qu’un an et demie que je vais à l’église, donc j’ai pas une expérience hyper vaste de ce que j’appellerais « le délire chrétien ».
Alors que veux tu faire : je pleure lors de puissantes révélations, je sautille lorsque la joie me tombe dessus, je chante à pleins poumons, je danse sans savoir danser (mais c’est pas du tout un problème), j’agite même une bannière à un moment (on m’a expliqué lors de cette semaine pourquoi y’avait des gens bizarres avec des drapeaux parfois).
T’as déjà sautillé pendant une semaine ? Si comme moi t’as pas l’habitude, c’est fatiguant. Après ce séminaire, mes muscles et mes articulations sont au bout de leur vie. J’ai bien envie d’aller danser et sautiller en forêt, mais mes chevilles et mes genoux protestent. Je crois qu’ils ont besoin d’un peu de repos 😅.
Mais honnêtement, je suis épuisée moi aussi. J’ai pas hyper dormi : trop de trucs chouettes en tête 😎🤩🥳, trop de nouvelles libertés à explorer, et un emploi du temps de séminaire bien rempli. Bah écoute, c’est pas grave : je suis fatiguée. C’est normal non ?
Je dis et je répète que je suis fatiguée 🥱. Chuis fatiguée, chuis fatiguée, chuis fatiguée !! J’ai besoin de repos.
La première sieste
Après ça, j’ai besoin de faire un trajet en voiture d’un peu plus d’une heure et je me sens l’énergie d’une flaque de gélatine en décomposition. Heureusement, c’est la voiture qui me porte. Sauf que, en conduisant, même si c’est en pleine journée, mes yeux se ferment tout seuls.
Bon, ok, je suis fatiguée, mais à ce point ? Je me pose la question : je suis normalement fatiguée ou je suis en train de me faire attaquer par une sieste errante (certains appelleraient ça un esprit de sommeil) ? Je sais pas trop, mais je méga galère pour rentrer chez moi sans finir dans un mur. Une espèce de logique imparable m’affirme qu’il faut que je m’arrête et que je dorme, mais je sais pas pourquoi, ça paraît pas envisageable. Comme si mon cerveau marchait pas vraiment. J’ai cette impression étrange que c’est pas juste de la fatigue standard, mais j’ai pas de point de comparaison : avant Jésus j’étais beaucoup trop stressée au volant pour avoir ce problème.
La sieste contre-attaque
Quelques jours plus tard, je vais au lac et je nage genre 2 minutes 12. Pas plus. Après, je ressens une ultra fatigue, genre « oula, j’ai vachement fait du sport ». Je veux bien que la natation soit un sport épuisant, auquel je ne suis pas habituée, mais faut pas pousser. 2 minutes 12 !!
Après ma grande séance de sport, donc, je rentre chez moi, en voiture. Et mes yeux veulent se fermer. What ? Nan mais là faut pas déconner quand même.
Au bout d’un moment, ça m’énerve, et sans certitude, je chasse la sieste vagabonde (l’esprit de sommeil – et je le chasse au nom de Jésus, c’est plus puissant qu’au nom de mes doigts de pieds).
Et là je baille à m’en décrocher la mâchoire, et pouf c’est fini, j’ai plus cette fatigue écrasante sur moi. Juste comme ça, en une phrase 🤔. Et je finis mon trajet tranquillou.
La menace de la sieste intégrale
Le temps passe, mais une espèce de menace de fatigue plane toujours plus ou moins sur mes trajets, même en pleine journée. Le week-end du 14-15 septembre (toujours 2024), je pars en Suisse pour Arcana, festival du fantastique, où je rejoins mon éditeur pour dédicacer des bouquins (ouais pasque figure toi que je suis autrice internationale – ben voui : France et Suisse ça fait plusieurs pays). Je dors chez une copine à Lausanne, ce qui est assez chouette, et en plus j’ai l’exceptionnelle possibilité de poser mon lundi 16.
Et puis, des menaces discrètes se glissent dans mes pensées : « si tu rentres dimanche soir, tu risques d’être fatiguée ». « Ce serait quand même dommage de t’endormir sur la route »
Croyant écouter la sagesse, je me demande si je vais pas rester une nuit de plus à Lausanne, et rentrer pépère le lendemain.
Et puis cette vérité me frappe (paf) : je suis en train de céder à une menace. Genre je me fais menacer par une sieste furtive ! Non mais ! Je vais pas tolérer ça !! Tu sais qui je suis moi ? Bon ok, je suis personne. Mais tu sais qui c’est mon papa-Dieu ? Bah je crois que la réponse s’est glissée dans la question.
J’ai lu dans un bouquin (de Merlin Carothers je crois) : quand tu croises le diable, c’est lui ou toi qui change de trottoir ? Bah là j’étais partie pour changer de trottoir direct. Mais c’est pas à moi de bouger !!
Alors on prie avec la copine pour le trajet (quand même), et je rentre le soir après le festival (en plus c’est pas tard du tout). Et là j’ai trop la pêche pendant tout le trajet. Pas un pet de fatigue, pas une paupière qui évoque l’idée lointaine de se fermer. Par contre attention, les chrétiens ont tendance à exagérer. En toute honnêteté, j’ai probablement cligné des yeux quand même pendant le trajet d’une heure et demie – peut-être même plusieurs fois.
Là je suis retournée en Suisse pour Gospel Wave ce week-end (20-21 septembre), et samedi soir (hier donc) j’ai fait un trajet en voiture en étant complètement épuisée. Et bah à aucun moment mes yeux se fermaient. BIM. J’étais juste fatiguée pasque j’avais peu dormi et eu une grosse journée qui s’est finie un peu tard. Mais c’était ok !
Alors voila, faut être sage, faut se reposer, mais j’apprends petit à petit à discerner entre sagesse et menaces.
Natalia, impératrice du … hum … ça fait bizarre « impératrice du trottoir » je trouve…
Disons impératrice des dédicaces absurdes
PS - l’objectif est d’envoyer mon prochain bouquin à l’éditeur ce mois-ci – et c’est complètement de la faute de ce projet si je publie moins d’articles en ce moment !
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